Philippe Mille, second au Meurice,
rafle la médaille de bronze au Bocuse d’Or.
« Nous avons tenu à donner le nom de « Jardins à la française, hommage à Lenôtre » à nos compositions culinaires ! » dit d’emblée Philippe Mille qui, depuis plus d’un an et demi était déterminé à monter sur les marches du podium Bocuse d’Or, un redoutable concours de cuisine. Le chef prouve aujourd’hui qu’il a visé juste et c’est tant mieux ! Encouragé par une première place au Concours National de Cuisine Artistique, l’ambitieux du affronter une deuxième épreuve. « Mes prix : plat de viande et de poisson, obtenus à Stavanger en Norvège furent gagnés in extremis ! ». Entraîné à la dure par deux grands chefs : l’un à l’hôtel Meurice, Yannick Alléno et l’autre à Biarritz, hôtel du Palais, Jean-Marie Gautier, le compte à rebours se mit en marche sans tarder ! Enfin, vint l’épreuve finale lors du Sirha 2009. « Notre victoire met en avant l’effort d’un travail d’équipe, réussi. Je les remercie tous ! » déclare Philippe, trente trois ans, marié et papa d’une petite fille. Le sourire s’affiche maintenant sur les lèvres de Hugo et Yu, ses assistants en cuisine au palace parisien. Ils n’oublieront jamais la volonté du chef qui n’a pas baissé les bras. « On s’est exercé comme des sportifs ! » avoue Yu. « Les produits imposés : Bœuf et produits de la mer que j’ai eu à travailler pour douze personnes en cinq heures trente furent d’une incroyable exigence… préparer et cuire côte, filet, queue, joue de bœuf ou cabillaud, crevettes et Saint-Jacques de Norvège réclamèrent une concentration et une précision sans relâche et c’est vrai que l’on a perdu quelques points à ce niveau là ! » dit Philippe Mille. « A aucun moment il fut aisé de décrocher l’or du Bocuse… les Norvégiens et les Suédois ont été les meilleurs, nous le reconnaissons franchement ! ». « Aujourd’hui, je suis fier de cette médaille de bronze mais cela ne changera pas mon travail au Meurice… pour l’instant je suis avec le chef à qui je dois beaucoup, ensuite, on verra… ! ».
Philippe Mille – © Droits Réservés
Après une expérience prometteuse à l’Aubergade de Ponchartrain, au Drouant à Paris avec Yannick Alleno, au Pré Catelan, Lasserre, à l’hôtel Ritz puis au Scribe, Philippe Mille, originaire du Mans est un homme bien dans sa toque. « C’est un discret, un acharné de boulot, un très modeste avec lequel je travaille depuis quatorze ans … je me souviendrai de la surprise que nous lui avions réservée après sa première victoire ! »… dit Yannick, heureux d’avoir aidé son poulain. « On lui a bandé les yeux… et quand il les rouvrit, il découvrit la veste que Paul Bocuse lui avait dédiée en guise d’encouragement ! ».
Alors, à quoi songeait Philippe Mille avant, après, mais certainement pas pendant la finale du Bocuse d’Or à Lyon ?… A sa grand-mère quand elle lui enseignait la recette du pot-au-feu, un parfum qui le fit devenir cuistot ! Et maintenant que peut bien faire Philippe lorsqu’il lui reste une seconde en dehors des cuisines ? Il se balade avec femme et petite fille et parfois entre chez les bouquinistes. « J’achète de vieux livres de recettes, histoire de savoir ce qu’aimaient Apicius et Escoffier ! »… Et si le passionné était lui aussi ce gourmand intarissable ? Il voyagerait pour s’imprégner des cultures du monde et des autres. Hélas, le temps lui manque, ici. Philippe Mille remporte un combat mais pas sans doute une guerre dans la jungle des cuistots immortels. « Partager avec les miens les valeurs de la vie, voilà tout ce qui m’importe… Ici, à l’hôtel, le bonheur est palpable, il se lit dans les yeux avant d’envoyer les plats en salle ! ».
Le Meurice
228, rue de Rivoli
75001 Paris – France
Tél.: + 33 (0)1 44 58 10 09
www.meuricehotel.fr
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