Audrey Bourolleau booste l’export des cotes de bordeaux

Des Femmes leader…En vins et gastronomie

Audrey BOUROLLEAU:
Directrice de l’Union des Côtes de Bordeaux
« Femme de cœur et de tête »

Entretien Marie Christiane Courtioux

References :Relancer l’export, un sacré défi, pour une nouvelle venue à Bordeaux !
J’arrive avec deux gros atouts. Une nouvelle dénomination harmonisée « Côtes de Bordeaux » pour quatre des appellations, Blaye, Castillon, Francs et Cadillac, visible sur les étiquettes à partir du millésime 2009.
Bordeaux comme marque, qui pourrait rêver message plus efficace ?

D’autres qui font encore cavalier seul pourront s’y rallier ( Sainte Foy, Graves de Vayres, Bourg). Et une année 2009 exceptionnelle. Nous offrirons des vins de milieu de gamme, des vins de châteaux, d’une qualité sans précédent à des prix accessibles. Une qualité que le dégustateur peut apprécier au nouveau bar à Vins du Comité interprofessionnel des Vins de Bordeaux, cours du XXX juillet. Songez que cela ne fait que quelques années que l’Interprofession s’est dotée de ce lieu central à Bordeaux, élégant et facile d’accès, où l’amateur peut apprendre à déguster nos vins.


Audrey Bourolleau

References: Décidément, la chance vous accompagne depuis vos débuts…
En Charente, dont je suis originaire, mon grand père faisait son Pineau. A l’Ecole de Commerce de la Rochelle, j’avais créé le premier club d’œnologie étudiant, avec son Logo « OENO TERRE HAPPY ». Mon mémoire de fin d’études a porté sur le marché américain des vins. J’ai commencé à constituer ma propre cave très tôt. Pour autant, je n’espérais pas m’engager dans cet univers quand j’ai postulé à mon premier emploi.

Entretien à l’aveugle. J’ignorais le nom de la société qui recrutait. Et surprise, c’était Rothschild France Distribution, le haut de gamme dans les Vins et Spiritueux ! Pendant trois ans à Paris j’ai travaillé pour des marques comme Mouton-Cadet, le californien Opus One de Robert Mondavi et de la Baronne Philippine, le chilien Almaviva, les spiritueux Macallan…

Trois ans plus tard, avec France Boissons, (650 commerciaux, 60 filiales, 60 millions de bouteilles vendues hors domicile), j’ai pénétré le monde des CHR, cafés hôtels restaurants ( comme References CHR !), l’hôtellerie, et l’international…Nous avons initié de nouveaux concepts « vin au verre », « moments apéritifs », avec toute une réflexion sur le prix et la politique des marges.

References: L’export n’a pas de secrets pour vous ?
Avec Bic, j’ai eu ensuite l’occasion de pratiquer les pays arabes. La valise à la main, je me suis remise en question face à ces cultures et ces marchés nouveaux.
Je suis prête pour la Chine ! La Russie aussi, qui fait partie de nos priorités 2010 avec des opérations très haut de gamme. Dans le droit fil de notre intervention à L’Ecole de cuisine Alain Ducasse. Avec des « Alliances au Sommet » comme l’intronisation de Didier Reibel au Kempinski de Saint Petersbourg, le 29 juin, ou notre présence au restaurant des Frères Pourcel, « le 6ème Sens » à Shanghaï du 3 au 10 septembre.

References: Une femme dans le monde du vin ?
C’est un univers – surtout l’interprofession- encore très masculin. Mais je m’y sens à l’aise. Au milieu de femmes viticultrices, œnologues ou maîtres de chais, la question ne se pose plus. Il y a une « culture du vin » que nous nous efforçons de répandre. Avec un message clair et simple. Le vin est une rencontre, un moment de plaisir, de partage et d’échanges.

Crédit photo: civb