L’Hôtel Eiffel Blomet célèbre cent ans d’Art déco

L’Hôtel Eiffel Blomet célèbre cent ans d’Art déco. u cœur du 15ᵉ arrondissement de Paris, à quelques rues de la Tour Eiffel, l’Hôtel Eiffel Blomet raconte l’histoire d’un siècle de modernité, de création et d’élégance.

Conçu dans les années 1930 par Robert Mallet-Stevens, restauré avec brio par Bruno Borrione et Vincent Bastie, l’édifice renaît aujourd’hui comme un manifeste de l’Art déco revisité — un hommage vibrant au style, à la lumière et à la beauté rationnelle. À l’occasion du centenaire du mouvement Art déco (1925–2025), l’hôtel célèbre son héritage avec une offre inédite mêlant culture, jazz et gastronomie.

Un chef-d’œuvre de lignes et de lumière

L’Eiffel Blomet n’est pas un hôtel ordinaire : c’est une leçon d’architecture. Mallet-Stevens, disciple du Bauhaus et théoricien du mouvement moderne français, y exprima une vision totale — celle d’une harmonie entre fonctionnalité et émotion esthétique. Derrière la façade claire et rythmée, les volumes jouent de la lumière naturelle ; les ferronneries, les boiseries et les aplats géométriques rappellent la rigueur mathématique et sensuelle de l’Art déco parisien.
Lorsque Bruno Borrione et Vincent Bastie reprennent le projet, ils n’imposent rien : ils révèlent. Les teintes s’adoucissent ; les matériaux — velours, laiton, bois, pierre polie — retrouvent leur éclat. Dans le hall, un jeu de symétries conduit le regard vers l’escalier monumental, ponctué de luminaires aux courbes savamment dessinées. Rien n’est pastiche : tout est recréé dans l’esprit de l’époque, avec un savoir-faire contemporain qui redonne sens à la notion de style.

Les années folles, matrice d’un art total

Pour comprendre l’âme de l’Eiffel Blomet, il faut revenir à 1925, année-clé où Paris organise l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes. L’Art déco y triomphe : lignes pures, volumes structurés, goût de la matière et sens du détail. Il ne s’agit plus seulement d’orner, mais d’élever le quotidien au rang d’œuvre d’art. Le mobilier, les tissus, les façades et jusqu’à la typographie participent d’un même élan vers la modernité.
Ce souffle traverse l’hôtel : il est partout. Dans la sobriété des chambres, dans les proportions du mobilier, dans la manière dont la lumière vient frôler un rebord de marbre. L’Eiffel Blomet n’imite pas : il prolonge. Il transpose la grammaire de l’Art déco dans une expérience hôtelière d’aujourd’hui, où le calme, le confort et la beauté discrète rappellent qu’à Paris, le luxe se définit avant tout par la justesse.

Un séjour comme un voyage dans le temps

Pour célébrer le centenaire du mouvement, l’hôtel propose une expérience immersive, à la fois culturelle et sensorielle. Les hôtes séjournent dans une chambre où chaque détail raconte une époque : tête de lit aux motifs géométriques, tissus sur mesure, luminaires dessinés comme des sculptures. Le soir, à quelques pas de là, le Bal Blomet ouvre ses portes — le plus ancien club de jazz d’Europe encore en activité, où Joséphine Baker, Django Reinhardt et Claude Luter firent danser Paris.
Après la musique, place à la gastronomie : le Café du Commerce, brasserie fondée en 1921, accueille les convives dans un décor typiquement parisien où miroirs, boiseries et balcons intérieurs rappellent la convivialité des grandes tables d’antan. Ceux qui souhaitent prolonger la découverte peuvent ajouter la visite de l’exposition Kandinsky : la musique des couleurs à la Philharmonie de Paris, où plus de deux cents œuvres issues de l’atelier du maître russe explorent la correspondance entre formes, sons et émotions.

« L’Eiffel Blomet n’est pas un décor figé, mais une respiration : chaque chambre, chaque reflet raconte une idée du bonheur moderne, née avec l’Art déco. »
Direction de l’Hôtel Eiffel Blomet

Une philosophie de l’hospitalité

Ce que l’on ressent en entrant dans l’hôtel tient à la cohérence du lieu. Rien n’y est ostentatoire. Le raffinement se lit dans la fluidité des circulations, la douceur des matières, le silence feutré des couloirs. L’architecture devient langage : elle invite au calme et à l’introspection. Les 87 chambres et 9 suites déclinent le même vocabulaire visuel — teintes sable, bleu nuit, ocre clair, laiton patiné, bois satiné — dans une continuité apaisante. Certaines suites s’ouvrent sur des terrasses discrètes où l’on devine les toits de Paris. D’autres s’organisent en duplex familiaux, rappelant les appartements d’artistes du quartier.
Au sous-sol, un espace bien-être inattendu s’étire sous une verrière. Une piscine intérieure de 14 mètres reflète la lumière du jour filtrant depuis la cour ; un sauna et un hammam complètent ce sanctuaire. À quelques mètres, le bar feutré accueille les conversations du soir. L’ensemble compose une atmosphère de maison privée, cultivée et apaisante.

Paris, matrice de l’Art déco

Dans les années 1920, la capitale est le centre du monde moderne. Des ateliers du Faubourg Saint-Antoine aux salons de l’Avenue Montaigne, des artistes, décorateurs et artisans inventent un langage commun : celui du raffinement géométrique. Jacques Émile Ruhlmann, Jean Dunand, Paul Iribe, ou encore Eileen Gray font du mobilier un art majeur.
L’hôtel s’inscrit dans cet héritage : il en traduit la quintessence sans nostalgie. Son esthétique rappelle que l’Art déco fut d’abord un art de vivre, fait d’équilibre et de proportion. À l’heure où Paris redécouvre cette période à travers expositions et restaurations, l’Eiffel Blomet apparaît comme un témoin vivant. Sa réhabilitation n’est pas une reconstitution muséale, mais une réinvention : celle d’un lieu où la beauté dialogue avec le confort, où la mémoire devient contemporaine.

Le dialogue avec le quartier

L’Eiffel Blomet n’est pas isolé : il respire au rythme de son arrondissement. Autour de lui, le 15ᵉ mêle passé industriel, ateliers d’artisans, squares tranquilles et effervescence parisienne. L’hôtel a choisi d’en faire le fil conducteur de son offre culturelle. En s’associant au Bal Blomet et au Café du Commerce, il tisse un réseau d’expériences qui raconte une autre vision du luxe : celle du lien.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de valoriser l’ancrage local. Le Bal Blomet, fondé en 1924, renaît depuis quelques années comme scène de jazz incontournable ; le Café du Commerce perpétue, depuis plus d’un siècle, l’esprit de la brasserie populaire où l’on partage, discute et se retrouve. Ensemble, ces partenaires incarnent l’âme du 15ᵉ arrondissement — un Paris vrai, humain, chaleureux.
Le séjour proposé par l’hôtel devient alors une expérience complète : une immersion dans la vie parisienne d’hier et d’aujourd’hui, où chaque adresse, chaque saveur et chaque sonorité prolonge l’esprit de l’Art déco.

Un engagement contemporain

Loin de se limiter à son héritage esthétique, l’Eiffel Blomet s’inscrit aussi dans une démarche durable. Depuis 2025, il est certifié Green Globe, label international récompensant les établissements engagés dans la gestion responsable de l’énergie, de l’eau et des déchets. La restauration du bâtiment a privilégié des matériaux pérennes et une isolation performante ; la politique de l’hôtel intègre le tri, la réduction du plastique et la valorisation des producteurs locaux.
Cette conscience écologique s’accorde à la philosophie du lieu : celle d’une beauté durable, d’un luxe discret et réfléchi. Le confort se conjugue avec la sobriété, la qualité avec la responsabilité. En cela, l’hôtel incarne une nouvelle génération d’hospitalité : élégante, cultivée, mais consciente de son époque.

La signature Esprit Seine

Propriété du groupe Esprit Seine, l’Hôtel Eiffel Blomet partage la même vision que sa maison sœur, Maison Bréguet, et que les établissements fluviaux de la Compagnie des Bateaux à Roue ou de Paris en Scène. L’ensemble forme un réseau cohérent, dédié à l’art de recevoir « sur terre et sur l’eau ».
En 2024, Esprit Seine a accueilli plus de 300 000 clients sur l’ensemble de ses sites et généré un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros. Le groupe compte environ 140 collaborateurs : des femmes et des hommes qui partagent une idée simple du métier — celle d’un accueil sincère, soigné, incarné. L’Eiffel Blomet illustre parfaitement cette philosophie : un hôtel à taille humaine, où chaque geste, du check-in au service du petit déjeuner, exprime une exigence d’élégance naturelle.

Un art total, entre mémoire et modernité

Dans un Paris en perpétuelle mutation, rares sont les lieux capables de transmettre une émotion aussi cohérente. L’Hôtel Eiffel Blomet n’est pas seulement un hébergement : c’est une expérience esthétique et sensible, un trait d’union entre deux époques. En 2025, alors que le monde célèbre les cent ans de l’Art déco, il en devient le symbole vivant.
Là où d’autres accumulent le clinquant, l’Eiffel Blomet choisit la nuance ; là où certains se contentent du confort, il propose une culture. Sa beauté ne cherche pas l’effet, mais la justesse.
Et peut-être est-ce là le secret de sa modernité : offrir, à travers une architecture restaurée et un accueil exigeant, ce que l’Art déco avait promis — une élégance du quotidien, où chaque geste devient une œuvre, chaque détail une émotion.